Avec l’arrivée de la vague de froid venue de Sibérie, plusieurs communes bruxelloises et wallonnes ont décidé de recourir à des arrestations administratives à l’encontre des personnes sans domicile fixe qui refusent d’être hébergées la nuit dans un local réquisitionné par les communes à cet effet.

Malgré les multiples actions mises en place à différents niveaux de pouvoirs (Fédéral, Régional et Local), certains responsables politiques communaux ont ainsi adopté une mesure exceptionnelle qui vise à protéger les sans-abris, ou plutôt à se donner bonne conscience par ces grands froids !

Trouver une solution durable pour les SDF

Selon DéFI Jeunes, bien que l’attention actuelle portée aux SDF soit respectable au vu des conditions météorologiques extrêmes, arrêter des personnes pour les amener dans des centres contre leur volonté ne constitue en rien une solution acceptable. Cette mesure pourrait avoir comme conséquence d’accroître leur marginalité face à la société et aux pouvoirs publics en particulier.  De nos jours, il y a encore trop de personnes qui vivent dans la rue dans des conditions difficiles et cela n’a pas pour vocation de varier selon le mois ou la saison. Or, on le voit encore en 2018, certains politiques préfèrent choisir des solutions courtermistes plutôt que d’initier des actions sur le long terme. Ne dit-on pas : « gouverner, c’est prévoir » ???

Développer une accessibilité au logement

Pour Déborah Lorenzino, présidente des DéFI Jeunes, il faut combiner le développement de l’accueil et l’hébergement d’urgence à des solutions de réhabilitation par le logement durable. Selon les dernières statistiques de l’IBSA, il y aurait entre 15 000 et 30 000 logements inoccupés uniquement pour la Région de Bruxelles-Capitale. Face à ces espaces vides, les communes pourraient développer des leviers d’actions visant à rendre ces logements accessibles aux plus démunis. Cela demande un peu de courage politique !

Enfin, au lieu de prendre des mesures inhabituelles face une situation qui est amenée à se reproduire, il faut donner davantage de moyens aux différents acteurs de terrain qui jouissent déjà de la confiance des sans-abris afin qu’ils puissent exercer leurs missions de manière optimale.

Il faut, aussi, encourager le développement d’initiatives concrètes et structurelles visant à sortir les gens de la rue en leur permettant de s’offrir un logement décent à moindre coût tout en facilitant leur réinsertion sociale et professionnelle. Nous pensons notamment aux projets « Home for less » de la faculté d’architecture de l’ULB qui vise la construction de logements entièrement démontables ou encore le projet « Tiny House » développé par OKAPI, propose Nicolas Harmel (secrétaire politique des DéFI Jeunes).


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