Don de sang : Maggie est à côté de la plaque !
DéFI Jeunes estime que la proposition de la Ministre De Block vis-à-vis du don de sang ne corrige en rien la discrimination à l’égard des hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Pour DéFI Jeunes, il convient de favoriser une approche fondée sur les comportements à risques plutôt que d’organiser une discrimination liée à l’orientation sexuelle.
Une double discrimination
« Demander à certains donneurs de s’abstenir de toute relation sexuelle pendant un an est aberrant. C’est une manière implicite de les exclure du don de sang ! », expliquent la présidente de DéFI Jeunes Deborah Lorenzino et le secrétaire politique Nicolas Harmel. L’impossibilité pour les homosexuels et les bisexuels de donner leur sang constitue une double discrimination fondée et sur le sexe et sur l’orientation sexuelle. « C’est inacceptable », estiment-ils.
Qui plus est, c’est totalement incohérent en ce sens qu’une personne hétérosexuelle qui entretient des rapports non-protégés de manière régulière n’est aucunement frappée d’une contre-indication temporaire. Lorsque l’on donne son sang, c’est qu’on est responsable. Rejeter un tel geste de solidarité, pour le seul motif d’avoir eu des relations sexuelles avec un autre homme, ne se justifie pas.
« Cette position a été tenue lors des récentes réunions avec les associations étudiantes de lutte contre les discriminations envers les personnes homosexuelles et transgenres. Nous souhaitons la fin de l’exclusion du don de sang pour les hommes ayant eu une relation sexuelle avec un autre homme », ajoute Jérôme De Mot, responsable des relations avec le secteur de la jeunesse.
L’importance d’un don de sang
Par ailleurs, c’est incompréhensible car la Croix-Rouge signale régulièrement une nouvelle pénurie de sang en Belgique. Chaque année, ce ne sont pas moins de 250.000 personnes qui bénéficient d’un don de sang ! La Croix-Rouge appelle très souvent la population à faire un don. Le stock de produits sanguins national est en effet régulièrement en deçà de la demande des hôpitaux. La Croix-Rouge de Belgique insiste sur le fait qu’un don de sang peut être vital : chaque jour, les besoins en sang augmentent, quelle qu’en soit la cause, qu’il s’agisse d’un accident de la route, d’une opération chirurgicale, de grandes brûlures ou de maladies telles que l’hémophilie. Donner son sang peut sauver des vies !
« La Cour de justice de l’UE dans son arrêt du 29 avril 2015 indique que les maladies infectieuses doivent être évitées par une détection au moyen de techniques efficaces et proportionnées, pas par une présomption non-irréfragable. », ajoute Sophie Rohonyi, présidente de DéFI Jeunes de Rhode-Saint-Genèse. « Le critère de comportement à risque doit être le seul à prendre en compte (changement de partenaire, partenaires multiples, …) et non l’orientation sexuelle du donneur. », concluent Deborah Lorenzino et Nicolas Harmel.