Pas de pause pour le harcèlement de rue
Même en ces temps confinés, il semblerait que les femmes ne puissent pas profiter tranquillement de quelques rares instants dans l’espace public. La faute au harcèlement de rue, un délit pourtant punissable par la loi au sein de notre pays. Des gestes et des paroles sexistes qui n’ont plus rien à faire dans une société qui se veut égalitaire.
Un harcèlement renforcé
Avec ce confinement, les violences verbales envers les femmes dans la rue n’ont pas diminué. Que du contraire ! Les nombreux témoignages sur les réseaux sociaux nous montrent que les sifflements, les remarques reloues et les regards malsains sont toujours bien visibles. Ces comportements sexistes se sont même amplifiés, laissant les femmes se sentir davantage en insécurité lorsqu’elles mettent un pied dehors.
Combattre le harcèlement de rue
Ces paroles et ces gestes dénigrants sont pourtant punissables par la loi de mai 2014. Mais malgré les mesures prises par les autorités politiques et judiciaires, trop de femmes restent confrontées à ce harcèlement devenu (presque) banal. Même si certains peuvent parfois penser qu’on en fait trop à ce sujet, les dernières histoires rapportées prouvent qu’il reste encore beaucoup de travail à faire. Et ce n’est pas l’augmentation inquiétante des violences physiques et verbales pendant cette période de confinement qui nous dira le contraire.
Sensibiliser pour mieux lutter
En 2017, notre cercle estudiantin de l’ULB, le CCPI, avait d’ailleurs mené une semaine de sensibilisation au phénomène du harcèlement de rue. Avec au programme : cours de self-défense, conférence, visionnage d’un documentaire et une caméra cachée. Différentes activités qui avaient notamment permis de questionner l’attitude des témoins dans la rue face à ce genre de comportements déviants, entre la passivité et l’intervention.
Un après covid-19 plus égalitaire ?
Au sein du monde politique, associatif, scientifique et intellectuel, de nombreuses voix nous répètent qu’il y aura un « avant » et un « après » Covid-19.
Et si le monde de demain commençait par un plus grand respect envers les femmes ? En tant que jeunes et engagés en politique, ce sera probablement l’un des enjeux à relever pour améliorer notre société. A travers des réflexions, des actions, des sensibilisations…chacun pourra y contribuer.